Lundi dernier, la scène de l’International se la jouait French Pop Mission ! You Call It a Name, Natas Loves You et BigMoneyMakers partageaient une affiche résolument rock. Avec plus ou moins 45 minutes de jeu chacun, ils ont eu le temps de nous délivrer un son décalé, jamais ordinaire…
Chacun armé d’un médiator, les trois chevelus barbus de You Call It a Name démarrent à froid. Si l’énergie dégagée par les deux guitares n’y est pas pour rien, c’est surtout la voix sombre et chaude du chanteur qui dicte l’ambiance. L’absence de batterie à laquelle on aura préféré un sound system, savamment disposé sur les restes d’un mannequin en cire, donnera pourtant une tonalité métallique à l’ensemble. C’est en réalité le créneau de You call It a Name : leur electro-rock s’amuse à manier les contrastes au gré des rythmes : chaud, froid, les deux à la fois, on ne sait plus trop mais on accepte de se laisser porter par le courant. Le chant obscure et languide surfe sur des riffs de guitares survoltés, les frôlant et s’y unissant pourtant si impeccablement. Ainsi chaque morceau se teinte singulièrement d’entrain comme de mélancolie, offrant alors un cachet bien particulier à leur assemblée, devenue remuante et médusée à la fois.
On regrettera simplement que les post-ado geek stylés aient été trop statiques, jouant un peu trop pour eux-même, sans presque jamais interagir, et partageant donc peu avec un public qui en aurait apprécié davantage.
Quelques dizaines de minutes plus tard, Natas Loves You nous téléporte dans une toute autre dimension. C’est encore le timbre de voix qui frappe, mais cette fois il est carrément céleste. Le groupe au total look dandy nous sert effectivement une pop psychédélique à laquelle il intègre des tonalités rock puissantes. Le mélange des genres est d’une efficacité redoutable d’autant que visuellement, chaque membre du groupe semble habité par les morceaux qu’il interprète, le chanteur allant jusqu’à se la jouer sensuel avec son micro. Et malgré une mise en scène parfois un peu surjouée, cela fonctionne, la salle désormais bondée se laisse volontiers convertir, comme hypnotisée, par ces musiciens au charisme mystique. Mais si l’on est autant charmé, c’est aussi grâce à une exécution carrée, hyper timée, de chacun des titres. Si tant est que ses membres se dérident, rien qu’un peu, pour communiquer davantage avec son auditoire, il est certain que Natas Loves You possède un réel potentiel de « groupe à minettes », le talent avec.
C’est avec BigMoneyMakers que le triptyque de la soirée s’achève. Sans nous ménager, la batterie claque et les guitares convulsent. Commence alors un set qui ne cessera d’être festif, emmené par un band very sympathique, et cela, même la moue boudeuse adoptée par le chanteur ne nous l’enlèvera pas ! Le groupe joue sans relâche des titres aux mélodies percutantes qui traîneront encore dans la tête le lendemain du show. Au fil des morceaux, les corps s’échauffent pour enfin trépider façon punk : avec les pieds qui démangent et le bras de micro qui valse. A la fin, c’est toute la scène qui semble avoir la bougeotte et on ne peut être qu’impressionné par la rythmique explosive d’un duo basse batterie solide et maîtrisé. Seul petit bémol, un guitariste si obnubilé par la technique de son jeu qu’il en oublie simplement de vivre le moment. Mais soyons sans crainte, il ne nous aura pas empêché de vivre le nôtre !
De 21h à minuit la French Pop Mission aura donc réussi à rassembler la foule devant de jeunes groupes qui auront balancé trois sauces aux goûts extrêmement différents mais toujours épicées rock ! Et même si les prestations manquaient parfois de maturité, nul doute que ces styles relevés viendront piquer de plus en plus d’oreilles…
www.myspace.com/youcallitaname
www.myspace.com/nataslovesyou
www.myspace.com/bigmoneymakersrock
Chacun armé d’un médiator, les trois chevelus barbus de You Call It a Name démarrent à froid. Si l’énergie dégagée par les deux guitares n’y est pas pour rien, c’est surtout la voix sombre et chaude du chanteur qui dicte l’ambiance. L’absence de batterie à laquelle on aura préféré un sound system, savamment disposé sur les restes d’un mannequin en cire, donnera pourtant une tonalité métallique à l’ensemble. C’est en réalité le créneau de You call It a Name : leur electro-rock s’amuse à manier les contrastes au gré des rythmes : chaud, froid, les deux à la fois, on ne sait plus trop mais on accepte de se laisser porter par le courant. Le chant obscure et languide surfe sur des riffs de guitares survoltés, les frôlant et s’y unissant pourtant si impeccablement. Ainsi chaque morceau se teinte singulièrement d’entrain comme de mélancolie, offrant alors un cachet bien particulier à leur assemblée, devenue remuante et médusée à la fois.
On regrettera simplement que les post-ado geek stylés aient été trop statiques, jouant un peu trop pour eux-même, sans presque jamais interagir, et partageant donc peu avec un public qui en aurait apprécié davantage.
Quelques dizaines de minutes plus tard, Natas Loves You nous téléporte dans une toute autre dimension. C’est encore le timbre de voix qui frappe, mais cette fois il est carrément céleste. Le groupe au total look dandy nous sert effectivement une pop psychédélique à laquelle il intègre des tonalités rock puissantes. Le mélange des genres est d’une efficacité redoutable d’autant que visuellement, chaque membre du groupe semble habité par les morceaux qu’il interprète, le chanteur allant jusqu’à se la jouer sensuel avec son micro. Et malgré une mise en scène parfois un peu surjouée, cela fonctionne, la salle désormais bondée se laisse volontiers convertir, comme hypnotisée, par ces musiciens au charisme mystique. Mais si l’on est autant charmé, c’est aussi grâce à une exécution carrée, hyper timée, de chacun des titres. Si tant est que ses membres se dérident, rien qu’un peu, pour communiquer davantage avec son auditoire, il est certain que Natas Loves You possède un réel potentiel de « groupe à minettes », le talent avec.
C’est avec BigMoneyMakers que le triptyque de la soirée s’achève. Sans nous ménager, la batterie claque et les guitares convulsent. Commence alors un set qui ne cessera d’être festif, emmené par un band very sympathique, et cela, même la moue boudeuse adoptée par le chanteur ne nous l’enlèvera pas ! Le groupe joue sans relâche des titres aux mélodies percutantes qui traîneront encore dans la tête le lendemain du show. Au fil des morceaux, les corps s’échauffent pour enfin trépider façon punk : avec les pieds qui démangent et le bras de micro qui valse. A la fin, c’est toute la scène qui semble avoir la bougeotte et on ne peut être qu’impressionné par la rythmique explosive d’un duo basse batterie solide et maîtrisé. Seul petit bémol, un guitariste si obnubilé par la technique de son jeu qu’il en oublie simplement de vivre le moment. Mais soyons sans crainte, il ne nous aura pas empêché de vivre le nôtre !
De 21h à minuit la French Pop Mission aura donc réussi à rassembler la foule devant de jeunes groupes qui auront balancé trois sauces aux goûts extrêmement différents mais toujours épicées rock ! Et même si les prestations manquaient parfois de maturité, nul doute que ces styles relevés viendront piquer de plus en plus d’oreilles…
www.myspace.com/youcallitaname
www.myspace.com/nataslovesyou
www.myspace.com/bigmoneymakersrock