mercredi 22 septembre 2010

Des rossignols à l’Olympia

Dimanche 12 septembre, un petit groupe sympa, les Nightingales, jouait une pop fraîche et innocente sur la scène de… l’Olympia. Waouh, c’est grand ! Oui. Trop grand. La salle prestigieuse, remplie seulement au quart de sa capacité, en paraissait presque triste. Malgré cela, le public, aussi mince soit-il, semblait heureux d’être là, agitant cheveux ou briquet, selon la cadence…

Alternant rythmes funky jazzy qui font taper du pied, et ballades pop, idéales en fonds de ruptures adolescentes, en passant par le rockabilly d’Elvis, efficace à tout jamais, les Nightingales volettent vers le haut de l’easy-listening. En revanche, côté présence scénique, ils devraient sans doute y aller un peu moins easy… 

On a compris, ils sont plutôt ambiance proprette et bon enfant que grunge et punk, on n’a rien contre. Mais ce n’est pas pour cela que le concert doit ressembler à quelque chose avalisé par feu La Chance aux Chansons ! Mais pourquoi se tournent-ils donc les pouces lorsque l’un d’eux pousse un solo ? Les voilà, sur le devant de la scène, qui regardent avec contentement, bras ballants, ce qu’il se trame sous la lumière du projecteur… Misère ! 


Et puisqu’on en vient à parler des solos… Quitte à se la jouer mégalo, autant s’y donner à fond ! Quel dommage ce guitariste qui se cantonne à son coin de scène lorsque c’est son moment, un peu comme s’il jouait Purple Rain tout seul dans sa chambre, s’imaginant devant un public… Mais qu’il ouvre les yeux, on est là, on est bien là ! Du côté du piano, en revanche, le solo a du corps, cela grâce à un musicien qui profite de l’instant, qui nous communique sa joie par un franc sourire et par une bougeotte qui met la pêche. 

Au bout d’un moment, on se dit tout de même qu’il manque un truc. Ah oui, des chœurs peut-être… Comme par magie, le groupe « Vocal Song » - comme ils nous l’ont présenté ensuite – déboule sur scène. C’est une bonne vingtaine de costumes noirs à cravate blanche pour les hommes, à foulard blanc pour les femmes, qui s’évertue à chanter derrière un nombre de micros insuffisant. Au final, si cette chorale familiale (allez, avouez !) remplit physiquement la scène, on ne peut pas vraiment lui reconnaitre d’autre effet…

Enfin, le chanteur des Nightingales a eu le mérite de vouloir créer un échange avec le public, cependant cela aurait été mieux ressenti s’il n’avait pas regardé ses pieds au moment où il s’adressait à celui-ci ! Heureusement pour lui, le bassiste qui maitrisait un peu mieux cet aspect relationnel, l’a sauvé d’un beau blanc durant un incident de câble !

Pour cette fois, on peut dire que les Nightingales ont eu, comme qui dirait, les yeux plus gros que le ventre en s’attaquant à l’Olympia… Pourtant, leur son rafraîchissant, tel un soda qui pétille, est de bien bon aloi en cette lourde rentrée, il n’y manque plus qu’un peu de pratique et un choix de scènes plus approprié !

http://www.myspace.com/lesnightingales
http://www.thenightingales.fr/