dimanche 25 juillet 2010

Keziah Jones, en free show à l’International : on y était !

En ce dimanche 18 juillet, la petite salle de l’International créait l’événement parisien de l’été, en accueillant l’ambassadeur du Blufunk : j’ai nommé Keziah Jones ! Dans le cadre de la sixième édition des SöUP SESSIONS, l’entrée était gratuite mais limitée, et beaucoup sont restés dehors, rêvant du petit bracelet en papier ouvrant les portes de ce musical place to be…

Introduit d’abord par un groupe d’ados pop-rockeurs, répondant au doux nom d’Hepatite X, ayant autant d’affinités avec le blufunk qu’un cheveu en a avec la soupe, puis par le chanteur nigérian Kuku, auteur-compositeur d’une soul africaine aux ballades envoutantes, Keziah Jones invite en fait ses amis (et les protégés de ses amis) à faire la première partie. Quelque part, on est en famille, ça se sent et l’ambiance prend de l’avance… 


Avant d’arriver, il nous fait mariner dans notre moiteur quelques bonnes dizaines de minutes encore, la température grimpe de plus belle. Lorsque Keziah Jones, alias « Captain Rugged », pose enfin le pied sur scène, tout le monde est en nage, prêt à sauter dans le grand bain de cocottes funky qu’il va nous faire couler. Lui-même ôte son tee-shirt au bout de quelques morceaux, exhortant le public masculin à faire de même – ça en revanche, on s’en serait bien passé… La salle a si chaud que même les murs transpirent. Je vous laisse imaginer l’état de la foule !


Mais ce soir, le public semble capable de subir le pire, le jeu en vaut la chandelle : devant nous, en avant-première mondiale, se reforme le band ayant fait naître le Blufunk, il y a quelques décennies, à savoir Richie Stevens à la batterie, Phil ‘Soul’ Sewell à la basse et Keziah Jones au chant et à la guitare. La recette fonctionne et la mayonnaise monte avec une décontraction et un naturel des plus grisants. Entre les morceaux peu connus, aux fins parfois tronquées, les rires complices, et les discours souvent prononcés en anglais, parfois en français, par Keziah Jones, le concert prend plutôt des airs de gig entre potes que de show officiel, un vrai moment d’exception. On a tout de même droit au fameux “Rhythm is Love” toujours si efficace et au titre “Beautiful Emilie”, dernier gros succès du chanteur.

Après une bonne heure de réjouissances, le Captain’ ne reviendra pas aux côtés de ses joyeux lieutenants pour un second rappel, et cela malgré les acclamations d’un public déshydraté qui en veut encore… En revanche, c’est bien à nos côtés que nous le retrouvons, épaule contre épaule (plutôt contre coude) prenant lui aussi la sortie, comme tout le monde, d’une spontanéité éclatante – ou inquiétante, du point de vue du service de sécurité. Traversant la foule agglutinée devant les portes de l’International, le voilà qui disparaît, à pied, au bout de la rue Moret. Acte incroyable et pourtant si banal d’un artiste si grand et pourtant si proche.


(Un grand merci à Théo et à sa grosse fatigue pour m’avoir céder sa place ;) )

http://www.myspace.com/keziahjones
http://www.myspace.com/kukumusic
http://www.myspace.com/hepatitex

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